Article du 2 mars 2009 sur la cigarette électronique publié par le quotidien France-Soir
Les autorités sanitaires sont sceptiques face à l’essor de la cigarette électronique
Griller une cigarette sans fumée, ni mégot final… Avec la cigarette electronique, vantée comme non cancérigène, c’est un produit high-tech que les fumeurs prennent en bouche. A l’intérieur de l’objet, qui fait fureur sur Internet, pas de tabac ni de goudron, mais un savant mélange de nicotine liquide et de propylène glycol, une substance utilisée dans le liquide anti-gel destiné aux pare-brise des automobiles……
Toujours interdit en France
Cet ersatz de luxe, qui peut coûter jusqu’à 190 euros, fonctionne avec une pile rechargeable et un système d’atomiseur électrique, qui s’actionne lorsque les lèvres pressent l’embout. L’ e-cigarette, développée depuis 2004 par une firme chinoise, est disponible dans plus d’une dizaine de pays, tels que le Brésil, le Canada ou la Finlande, mais reste interdit en France. L’e-cigarette s’est vendue à plus de 300.000 exemplaires en 2008. Désormais les sites Internet se multiplient, proposant aussi des e-cigares et des e-pipes. On peut choisir la saveur et le taux de nicotine. Il peut varier de zéro à seize milligrammes, soit plus qu’une cigarette normale.
L’OMS préoccupée
Utilisée par les fumeurs en période de sevrage, l’e-cigarette voit son utilité remise en cause par les experts. Ses conséquences sur la santé suscitent le débat. Dès novembre 2008, l’Organisation mondiale de la santé s’est émue de son essor. Aucun test pharmacologique n’a encore été effectué pour déterminer les effets de son inhalation. Plus que jamais, le mystère plane sur l’identité précise des substances chimiques entrant dans la composition de l’e-cigarette, en attendant les résultats des études de l’OMS, prévus pour l’automne prochain. (ndlr: septembre -octobre 2009)
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