Sans propylène glycol, un argument de vente douteux
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De plus en plus de vendeurs de cigarettes électroniques insistent sur le fait que les cartouches qu’ils commercialisent sont « sans propylène glycol » laissant planer un doute sur la dangerosité de ce produit. Ce en quoi ils sont peut-être imprudent car la glycérine végétale est encore moins connue
Mais ce faisant ils reconnaissent aussi implicitement du même coup avoir vendu un produit qu’ils affirmaient il y a peu être sans danger pour la santé sur lequel aujourd’hui ils laissent planer un doute pour ne pas dire plus ! S’ils avaient un doute pourquoi alors avoir osé vendre ce produit ? Quelle irresponsabilité, quelle perte de crédibilité ! Et ce produit de remplacement qu’ils présentent aujourd’hui comme sans danger subira-t-il le même sort dans un an?
Peu sont ceux qui précisent par quoi ils ont remplacé le propylène de glycol. Certains parlent de glycérine d’autres de PEG 400 et d’autres se gardent bien de nous le dire.
Si on ne connaît pas grand-chose sur le propylène de glycol (certes on nous ressert de temps à autre qu’il sert d’antigel et que par contre il est utilisé dans des sirops pour nourrissons) sur 1 ou 2 années d’utilisation dans des cigarettes électroniques personne n’a jamais fait état de troubles graves de la santé. Bien évidemment c’est insuffisant comme information.
Mais ce qui m’interpelle c’est que l’on en sait encore moins sur les produits remplaçant le propylène glycol.
Enfin, le pire dans cette histoire c’est que cela donne une image extrêmement négative de la cigarette électronique et de ses distributeurs en laissant de façon implicite le message selon lequel les distributeurs on vendu pendant un an ou plus un produit dangereux pour la santé tout en étant incapables de garantir l’innocuité des produits de remplacement qu’ils commercialisent aujourd’hui.
Et certains en outre n’hésitent pas à présenter leurs produits comme une opportunité pour l’arrêt du tabac, ce qui est contraire aux normes en vigueur..
Une attitude responsable, plutôt que de faire des annonces marketing, aurait été de promouvoir des études sérieuses. Mais face à l’appât du gain cela semble bien être le cadet de leurs soucis.
C’est d’autant plus dommageable que certains scientifiques notamment aux Etats Unis, ( Dr Joel Nitzkin, Directeur de la Tobacco Control Task Force , le Dr Michael Siegel spécialisé en médecine préventive et santé publique, M.Joseph Ditre, du Moffitt Cancer Center et plus près de nous le Professeur Molimard qui s’est exprimé pour le forum-ecigarette -tous des adversaires connus de la cigarette et du tabac) adoptent une attitude moins restrictive sur la cigarette électronique telle qu’elle était connue jusqu’ici, c’est à dire avec du propylène glycol.Pour une fois les marques et distributeurs pourraient faire l’effort de s’unir pour financer des études sérieuses au lieu d’utiliser d’expédients de marketing qui ne rassurent personne. J’en doute, l’appât du gain semble plus fort.
En tous cas cela me donne envie de jeter toutes mes cigarettes électroniques à la poubelle.
Enfin je rappelle que pour nous, même si nous l’utilisons, la non dangerosité de la cigarette électronique reste à prouver que ce soit en ce qui concerne le propylène de glycol et encore plus des nouveaux produits.
Mise à jour 15/07/2012: De plus en plus d’études montrent que le propylène glycol en petites quantités ne serait pas dangereux pour la santé.
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