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Acheter en France le e-liquide ( ou cartouches) pour Cigarette électronique

Hormis quelques e-liquides pour e-cigarettes fabriqués artisanalement , la majorité des e-liquides vendus en Europe sont fabriqués en Chine et vendus sans modification par les revendeurs. On trouve ces liquides en import direct 15 à 40 % moins chers que les prix pratiqués sur notre continent. Qu’est-ce qui justifie le soutien de nos revendeurs, pourtant plus chers, pour nous consommateurs?


La Chine dispose d’un arsenal très conséquent pour la fabrication de nos e-liquides pour cigarettes électroniques. Des entrepôts aux équipements spécifiques, une main d’oeuvre qualifiée et peu chère, et des matières premières disponibles à bas prix et en abondance… En comparaison la France n’a encore aucune entreprise spécialisée dans la fabrication de e-liquides.En termes de compétitivité, le combat semble perdu d’avance… Et bien non.>Car justement le fait d’avoir une clientèle française conséquente et viable va permettre à long terme de faire une étude de marché valide puis de mettre sur le marché des produits un peu plus chers mais fabriqués en France ou tout du moins bénéficiant d’un circuit test/laboratoire/suivi que nous pourrons vérifier, puisqu’il y aura une demande réelle sur ces produits.

Acheter en France à long terme va démocratiser ce produit, générer une demande plus conséquente, fiabiliser un marché, et consolider des acquis pour les entreprises distributrices, qui vont pouvoir faire bénéficier à leurs clients de remises en conséquence suite à l’augmentation du volume de leurs ventes. Ces mêmes entreprises pourraient à terme développer une production sur le territoire. S’il y a un marché, il y aura des producteurs.

Acheter en Chine encourage une vente de produits les plus compétitifs possibles, avec une recherche produit portant non pas sur des qualités gustatives ou sur un intérêt sanitaire, mais sûr une composition produisant les effets escomptés quels que soient les matières premières utilisées. En l’absence de législation sur ces produits, la liberté sanitaire est laissée au bon vouloir du fabricant chinois, et ne bénéficie d’aucune limite ou réglementation locale. Un excellent exemple est la découverte faite par la FDA de la présence de dyéthylène glycol (en très faible quantité) dans une cartouche importées de Chine. Même s’il est isolé, ce genre d’ écart contribue à la dégradation de l’image de l’e-cig, et présente un danger potentiel inacceptable.
On importe sans problèmes des légumes de Chine, alors pourquoi le e-liquide serait-il plus sujet à caution ? Parce que grâce a la législation française, les produits alimentaires importés en France doivent respecter un cahier des charges et une réglementation extrêmement stricte. Pour l’e-cigarette, qui évolue toujours dans une « zone trouble », aucune législation, recommandation, pas de protocole de fabrication, pas de contrôle… Le producteur peut faire ce qu’il veut.

Acheter en France et développer le marché français, c’est le meilleur moyen de gagner en fiabilité, transparence et qualité de produit. Si nous montrons que nous voulons non pas le moins cher mais bien le meilleur, le marché regorgera de produits diversifiés de qualité. Si nous tuons dans l’oeuf l’émergence d’une création à la française de produits e-cig en tuant d’abord ces premiers représentants et revendeurs, nous sommes condamnés à ingérer des produits dont nous ne connaîtrons probablement jamais la composition exacte, tout en encourageant la course au moins cher qui a elle des risques bien réels sur un produit de consommation comme les e-cigarettes.