Cigarette électronique: l’inconscience de certains revendeurs.

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Je viens de faire un tour sur quelques sites de vendeurs de cigarette électronique et je dois dire que certains m’ont laissé perplexe. C’est à se demander s’ils savent lire le Français ou s’ils sont complètement inconscients. Visiblement  ils ne connaissent pas toutes les subtilités de la langue française (et du droit Français par la même occasion) soit, dans leur soif de gains faciles,  ils sont d’une irresponsabilité totale.

En fait, les sites qui respectent les recommandations se comptent sur les doigts d’une main. On peut bien évidemment contester le bien fondé des recommandations de l’Afssaps (nous sommes nous-mêmes réservés sur ce point) mais elles sont là et la moindre des choses c’est de les respecter d’autant plus qu’elles ne sont pas trop contraignantes.  Le comportement de certains vendeurs ne peut que conduire l’administration à raidir sa position. Et ce sera dommage pour nous tous.

Sans parler des sites « officiels » de la cigarette électronique (ça me fait juste sourire) bon nombre affichent fièrement que « la cigarette électronique est autorisée dans les lieux publics », ce qui en soi est faux. Ce qui est exact c’est qu’elle n’est pas formellement interdite. Mais, contrairement à ce que pensent certains,  tout ce qui n’est pas interdit n’est pas nécessairement permis. Je ne vais pas m’attarder sur cet aspect des choses beaucoup trop long à exposer. Mais si c’était exact on pourrait dire également « tout ce qui n’est pas autorisé est interdit » et là on serait mal barrés…

Que ce soit pour « interdire » ou « autoriser » il faut un texte ou au moins une jurisprudence. Désolé mais il n’y a aucun texte autorisant la cigarette électronique.  Nous sommes dans le flou et donc à priori la cigarette électronique peut (ou ne peut pas) être tolérée.

Donc si les vendeurs avaient un minimum d’éthique ils s’abstiendraient de faire ce type de marketing.

Quant aux expressions renvoyant au sevrage elles sont légion.  « Aide à l’arrêt du tabac », « remplacer votre cigarette », etc… Faudra pas se plaindre si on leur demande une AMM, ils l’auront bien cherché.

Mais le bouquet c’est quand même ce vendeur qui  sans la moindre pudeur écrit « La cigarette électronique enfin reconnue par l’Afssaps » et d’ajouter que « l’Afssaps recommande aux non-fumeurs de ne pas en consommer ». Et comme on dit souvent, il n’y a pas pire mensonge que celui qui s’appuie sur une demi-vérité.

En effet l’Afssaps ne reconnaît rien du tout, tout au plus elle « constate ». Et ce n’est pas seulement aux non-fumeurs (mot ajouté par l’auteur du texte incriminé) que l’Afssaps recommande de ne pas consommer de cigarette électronique, mais à tout le monde.

Et puis il y a encore ceux qui insistent sur le « sans propylène de glycol » ( ils pourraient ajouter « sans paraben » , c’est à la mode) pour vendre mieux leur liquide pour cigarette électronique  à base de glycérine végétale  alors qu’en fait on a plus de recul avec le propylène glycol qui jusqu’ici ne semble pas avoir eu d’effet secondaire notable qu’avec les autres diluants nettement moins connus.

Même si Ecig-Mag ne partage pas forcément les avis de l’Afssaps (loin s’en faut d’ailleurs) , ce n’est pas une raison suffisante pour en détourner les propos. Que certains souhaitent gagner de l’argent avec la cigarette électronique c’est ma foi légitime et nous sommes heureux de pouvoir compter sur des sources d’approvisionnement fiables, mais qu’ils le fassent de manière irresponsable ne nous rend pas service.