Un médecin américain conteste la position de la FDA sur les cigarettes électroniques
Article du Dr M. Siegel – Agents cancérigènes / tabac / e-cigarette
Original disponible sur le blog du Dr Siegel (publié le 30 Juillet 2009)
Traduction du texte par Tetrips ( forum-ecigarette)
La semaine dernière, la FDA condamnait la cigarette électronique sur la base des études menées et qui attestaient de la présence d’agents cancérigènes spécifiques (nitrosamines du tabac) dans des cartouches de plusieurs fabricants de cigarettes électroniques.
La FDA a tenu une conférence de presse dont le débat paniquait les utilisateurs d’e-cig et les incitait à arrêter leur utilisation du produit ( qui en allant plus avant équivaut à un retour à la cigarette normale). Plusieurs groupes anti-Tabac ont appelé à une interdiction pure et simple de ces produits devant le risque cancérigène.
La FDA (et les groupes anti-tabac), par ailleurs, a omis plusieurs données :
-premièrement, aucune donnée concrète n’a été transmise sur les niveaux de nitrosamines spécifiques au tabac présents dans les cartouches mentionnées.
-Deuxièmement, la FDA n’a pas comparé la dose de nicotine entre les cartouches étudiées et le produit de référence (un inhalateur de nicotine pharmaceutique approuvé).
-troisièmement,dans un souci de comparaison, aucune donnée sur la quantité de nitrosamines spécifiques au tabac contenues dans une cigarette normale n’a été fournie.
La suite de l’histoire :
A cause de ces omissions de la part de la FDA et des groupes anti-tabac, il y a un besoin évident pour le public d’être informé de façon plus précise. D’où ce tableau : Maximum Tobacco-Specific Nitrosamine Levels in Various Cigarettes and Nicotine-Delivery Products
cf site http://tobaccoanalysis.blogspot.com
Ces données montrent que le niveau de nitrosamines spécifiques au tabac (NSAT) est au niveau de « trace » et mesurable à hauteur d’un pour un milliard (1 nanogramme par gramme). C ‘est comparable au niveau de NSAT contenu dans les substituts nicotiniques agréés par la FDA.
En comparaison, la dose de NSAT contenues dans le tabac est de 300 à 1400 fois plus importante. A poids équivalent, une marlboro contient 1400 plus de NSAT qu’une cartouche de e-cigarette. Gardez à l’esprit que ceci ne représente que le niveau contenu dans une cartouche ou une cigarette, pas dans la fumée ou la vapeur créée qui sont directement inhalées. A cause de la température élevée de combustion du tabac comparée à celle plus faible de l’évaporation du propylène glycol de la e-cig, la masse d’agents cancérigènes est supposée être beaucoup plus basse dans la e-cig.
Plus encore, il reste environ 56 autres agents cancérigènes dans la cigarette normale, là où aucun autre n’a été détecté dans la e-cig.
En se basant sur ces données, et avec une connaissance de 10000 autres substances chimiques contenues dans une cigarette, incluant des substances reconnues toxiques et cancérigènes, là ou la cigarette electronique n’en contient aucune, il y a une énorme évidence que la cigarette électronique est bien moins dangereuse que la cigarette à combustion.
Ceci ne signifie pas qu’il n’y a pas d’avertissement ou de recommandations à faire avec la cigarette électronique. Le dyéthylène Glycol présent dans une des cartouches suggère qu’un test systématique plus répandu devrait être fait pour identifier la portée du problème. Des tests sont nécessaires également pour déterminer si le dyéthylène passe après vaporisation. Le problème devrait être vite réglé, puisque le propylène glycol hautement purifié -qui est presque exempt de dyéthylène- est déjà disponible.
Des procédures adéquates doivent être mises en place, si elles ne le sont pas encore, pour s’assurer que les mineurs n’ont pas accès a la cigarette électronique.
De toute façon, ce qui en ressort pour la FDA est qu’elle doit travailler avec les fabricants et les distributeurs pour étudier la cigarette électronique et identifier les problèmes. Elle n’a absolument rien à dire sur une interdiction et un retrait du marché [elle n’en a de toute façon pas l’autorité, ndt].
Cette recherche n’est pas la seule qui établit que les cigarettes électroniques sont beaucoup plus saines que les conventionnelles. Une recherche conduite par le Dr Murray Laugesen et la Health New Zealand Ltd révèle que le taux d’émissions toxiques pour une e-cig est bien plus faible que pour une cigarette normale. En fait, le score d’émission (basé sur le niveau de 59 toxiques majeurs ) était de 0 pour la e-cig, à comparer à 126 pour Marlboro et aucune sous 100 pour les autres marques de cigarettes conventionnelles testées.
A noter que cette étude avait vraiment testé la vapeur de la e-cig. Ce test est le plus représentatif, car il détermine exactement ce que l’usager inhale. L’étude n’a trouvé aucun des 59 toxiques majeurs au-delà d’1 nanogramme par gramme dans l’ e-cig de test.
L’étude conclut :
« les usagers du Ruyan V8 (cigarette électronique avec nicotine) n’inhalent pas de fumée ou de toxiques liées à la fumée. Les réductions modestes recommandées en 2008 par le comité WHO (Organisation Mondiale de la Santé ou OMS en français) de régulation du tabac pour 9 toxiques majeurs contenus dans la fumée du tabac, en lien avec les articles 9 et 10 du FCTC (WHO Framework Convention Tobacco Control treaty), sont largement au dessus des vapeurs de l’e-cig Ruyan, qui ne produit pas de fumée toxique. La sécurité absolue n’existe pour aucune drogue, mais les émissions de l’e-cig test sont clairement moins dangereuses que celles des émanations du tabac. Les e-cigarettes sont à apparenter à un inhaleur médical de nicotine au niveau sécurité, dosage et potentiel d’addictivité. Les e-cigs sont des substituts. Si elles peuvent remplacer sur le marché de la nicotine les cigarettes conventionnelles, et c’est la question importante de ce sujet, elles vont à terme améliorer la santé des fumeurs et de la population. Elles pourraient également avoir un rôle à jouer dans le domaine des inhalateurs de nicotine médicaux en vue d’un arrêt définitif. Des essais sur l’acceptabilité, l’addictivité potentielle, la sécurité clinique et le potentiel de sevrage sont nécessaires. »
On peut noter également qu’il y a des recherches préliminaires mettant en avant des preuves que les cigarettes électroniques sont aussi efficaces que les substituts nicotiniques à court terme ( des produits permettant de soulager un état de manque passager). Cette recherche démontre qu’il est préférable d’utiliser une e-cig plutôt qu’un inhaleur nicotinique en terme d’aide, de soulagement et de plaisir, et les tests réalisés mettent en avant la préférence des sujets pour le procédé électronique. Etant donné la preuve écrasante de l’efficacité de la e-cig pour l’arrêt du tabac conventionnel, étudier médicalement les effets à long terme de ce produit est une priorité.
Les cigarettes électroniques ont le potentiel de sauver des millions de fumeurs. LA FDA et les groupes anti-tabac doivent accepter ce produit et l’encourager, et non demander son retrait brutal du marché… et probablement condamner plus d’un million de vapoteurs à la maladie et la mort en retournant à la cigarette conventionnelle.
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