Depuis la Suisse, Isabelle Pasini, présidente de l’Association Romande des Professionnels de la Vape (ARPV), rapporte l’actualité locale de la vape des derniers mois. Début janvier, le canton de Genève a adopté une loi antivape encore plus sévère que celle qui se prépare à Berne au niveau national. Écœurée de ne pas avoir été entendue, l’ARPV a lancé un référendum.
Une loi pour protéger les mineurs, mais pas que…
Adoptée le 17 janvier par le Grand conseil genevois, une loi destinée à protéger les mineurs des boissons alcooliques et des produits tabagiques assimile les produits du vapotage aux cigarettes traditionnelles. Les 100 députés ont refusé à l’unanimité les deux petits amendements demandés par les professionnels de la vape. La mise en application de cette loi obligera donc les vape shops du canton à “bâcher” leurs vitrines (publicité visible du domaine public interdite) et prohibera les tests de produits en boutiques (interdiction de vapoter dans les lieux publics).
La peur d’une contagion
La loi nationale n’en étant qu’à mi-chemin de son processus parlementaire, il y a fort à parier que les autres cantons prennent exemple sur Genève et promulguent eux-mêmes leur propre loi cantonale empreinte d’une mauvaise information et d’ignorance. L’exemple genevois est une évidente décision purement politique qui a été influencée par la désinformation relayée activement par les médias au cours de ces derniers mois.
De ce fait, l’ARPV, qui regroupe les 7 cantons de langue francophone, a lancé le 6 février un référendum contre cette loi et a jusqu’au 4 mars 2020 pour récolter 5 294 signatures valables auprès des électeurs genevois. Si ce référendum aboutit, la loi ne pourra pas être appliquée de manière arbitraire et devra être soumise au vote de toute la population genevoise. Les vape shops locaux comptent avant tout sur leurs clients vapoteurs pour les aider à récolter ces signatures, mais sans l’appui d’un parti politique, cela s’annonce difficile. Le marché de la vape n’est probablement pas encore assez développé pour s’attendre à une victoire, mais cela aura au moins eu le mérite de porter le débat devant les médias.