Initiée à Brest par un gérant de magasins et ses collaborateurs, La Vape Zéro Déchet œuvre dans le recyclage des fioles usagées. Ces milliers d’objets en plastique à usage unique jetés chaque jour en France sont une plaie écologique puisqu’actuellement, le fait qu’elles soient souillées de nicotine ne permet pas leur recyclage. Mais La Vape Zéro Déchet travaille pour trouver des solutions.

Lancée cet été, La Vape Zéro Déchet est une initiative collaborative lancée par Fabien Delabarre et François Prigent, qui comprend neuf membres pour le moment. Fabien Delabarre est gérant de quatre boutiques Like Cigarette à Brest (Finistère) et François Prigent est responsable de l’un de ces magasins.

Acquérir de bonnes pratiques écologiques

L’idée est de recycler un maximum de plastique et d’être le plus rigoureux possible par rapport à l’idée de base qui est d’être écoresponsable. François Prigent est à l’origine de l’idée. La vape produit de nombreux déchets plastiques, notamment depuis l’instauration de la TPD, et ce plastique est à usage unique puisque pour le moment on ne peut pas recycler de plastique souillé par de la nicotine dans les bacs jaunes. “Nous n’avons pas de prétentions à gagner de l’argent, détaille Fabien Delabarre, mais notre initiative s’inscrit dans la professionnalisation de la filière, l’amélioration de l’image de la vape et l’acquisition de bonnes pratiques écologiques.”

La Vape Zéro Déchet, comment ça marche ? Les Brestois ont trouvé un prestataire, Chimirec, qui nettoie et broie les fioles avant de les fondre en plastique “neuf”. Ils recommandent quand même aux personnes qui prennent des bornes d’enlever les étiquettes pour être surs qu’elles ne vont pas passer en “valorisation énergétique”, c’est-à-dire qu’elles ne soient pas brûlées. Pour La Vape Zéro Déchet, l’important aussi c’est d’habituer les vapoteurs à rapporter leurs fioles usagées en boutique.

15 boutiques équipées

“Plus le volume de fioles recyclées sera important, plus nous aurons des chances de mettre en place une filière 100 % vape afin de donner une deuxième vie au plastique utilisé”, explique Fabien Delabarre. Aujourd’hui, une quinzaine de boutiques est équipée de bornes. Quinze autres boutiques sont également intéressées, mais les contacts se sont refroidis depuis la rentrée et la baisse du chiffre d’affaires provoquée par les scandales sanitaires aux USA.

Actuellement, le système est collaboratif, ce qui impose aux boutiques d’être autonomes. Elles doivent rechercher en local l’opérateur qui sera leur relais avec Chimirec. “Certaines boutiques voudraient que nous passions collecter les bornes, mais nous manquons de temps, ce qui nous oblige à être sur quelque chose de collaboratif pour le moment. Nous fournissons des logos HD pour imprimer les autocollants, l’adresse pour acheter les bornes, nous aidons aussi sur la recherche de l’opérateur qui va récupérer les fioles et les transporter chez Chimirec. Si La Vape Zéro Déchet était sponsorisée par des marques, nous aurions le temps et les moyens logistiques pour le faire mais, pour l’instant, ce n’est pas le cas.”

Concrètement, la borne coûte 17 € et le logo 5 €. En moyenne, le coût de recyclage s’élève à 150 € à l’année pour une boutique, ce qui est peu pour un service supplémentaire à la clientèle qui améliore l’image du shop.

Un nouveau prestataire en vue

Mi-octobre, Fabien Delabarre s’est rendu chez MéGO!, une start-up dédiée au recyclage des mégots de cigarettes basée à côté de Brest. “Nous allons faire des tests dans les mois à venir concernant le dénicotinage d’une fiole via son process, ce qui permettrait ensuite de les mettre dans les bacs jaunes ou de les utiliser dans les éléments de mobilier recyclé produit par MéGO!, s’enthousiasme Fabien Delabarre. Cela permettrait de trouver solution locale pour tous les vape shops bretons.” Affaire à suivre.

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