Il y a quelques semaines, le docteur Farsalinos et ses collègues ont rendu public les résultats de leur nouvelle étude concernant la réduction des risques offerte par la vape, mais également par les dispositifs de tabac chauffé. Et si ces derniers semblent très positifs, il semble que la vape reste maîtresse dans ce domaine…
En matière de réduction des risques, la vape reste numéro un !
La vape a le vent en poupe ! Avec environ 3 millions de vapoteurs en France, le moins que l’on puisse dire est que la cigarette électronique occupe une place grandissante au sein des foyers français. Une véritable victoire pour nous tous, ex-fumeurs, ayant par ce biais trouvé la possibilité de continuer d’apporter à notre corps sa dose de nicotine tant appréciée, tout en limitant la majeure partie des effets dévastateurs de la consommation de cigarettes combustibles pour notre santé. Une véritable victoire pour nous, ex-pécheurs que nous fûmes.
La vape a donc le vent en poupe, et forcément, grâce à elle, les cigarettes beaucoup moins. Afin de s’en rendre compte, un rapide tour sur le cours des actions de grands cigarettiers tels que PMI suffit à prendre la mesure de la situation. Une situation que les fabricants de cigarettes eux-mêmes ont bien senti et tenté de contrecarrer, notamment grâce à la mise sur le marché de produits à risques modifiés appelés produits du tabac chauffé. Ces produits, à en croire leurs fabricants, sont beaucoup moins nocifs que la cigarette combustible, et certains vont même jusqu’à avancer qu’ils offrent une réduction des risques similaire à celle offerte par la vape. Il y a quelques semaines, le docteur Farsalinos s’est justement penché sur la question afin de tenter d’y répondre…
C’est ainsi que le 19 juin paraissait, dans l’indifférence générale, une étude [1] expliquant ni plus ni moins que les aérosols du produit du tabac chauffé testé (iQOS de Philip Morris) contenaient 91,6 % moins de formaldéhyde que la fumée de cigarettes traditionnelles, 84,9 % moins d’acétaldéhyde, 90,6 % moins d’acroléine et 89 et 95,6 % moins de propionaldéhyde et de crotonaldéhyde… Des chiffres intéressants donc, semblant démontrer que oui, l’iQOS est beaucoup moins toxique que les cigarettes…
Oui mais voilà, si ces chiffres paraissent impressionnants, attendez de connaître ceux concernant la vape.
C’est ainsi que la même étude met en lumière que la vapeur produite par la cigarette électronique testée (Nautilus Mini dont nous avons réalisé le test, à une puissance comprise en 10 et 14 W), contenait 5 à 13 fois moins de formaldéhyde que l’iQOS, 35 fois moins d’acroléine, 96 fois moins d’acétaldéhyde, et concernant le propionaldéhyde et le crotonaldéhyde, c’est bien simple, les tests n’ont même pas réussi à en détecter la présence !
Alors s’il est vrai qu’il est toujours bon d’avoir le choix et que de plus en plus d’études tendent à prouver que oui, certains dispositifs du tabac chauffé sont moins nocifs que les cigarettes combustibles, en matière de réduction des risques, la vape reste maîtresse incontestée de la compétition.
Farsalinos, Konstantinos E., et al. “Carbonyl Emissions from a Novel Heated Tobacco Product (IQOS): Comparison with an e‐Cigarette and a Tobacco Cigarette.” Freshwater Biology, Wiley/Blackwell (10.1111), 19 June 2018, onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/add.14365.