L’European Respiratory Society en question.

C’est avec satisfaction que ecig-mag publie ce premier article sur la cigarette électronique et la santé écrit par des personnes qualifiées 

logo de l'ERS 2012 Les pneumologues de l’European Respiratory Society (société européenne respiratoire) affirment dans une déclaration que la cigarette électronique contient des substances qui provoquent le cancer et que les compagnies du tabac sont à l’origine de la création de ce dispositif. « Déclaration de la société respiratoire européenne sur les E-cigarettes et produits émergents »

L’ERS s’oppose à l’utilisation de tous les produits issus du tabac (e-cig, SNUS…) sauf ceux commercialisés par les compagnies pharmaceutiques. L’ERS vilipende les big Tobacco comme substituant un produit cancérigène (la cigarette) pour un autre (la cigarette électronique).
Or, les vapoteurs passionnés que nous sommes le savent bien, la cigarette électronique a commencé dans le rêve d’un homme. C’est ce rêve qui a conduit à l’invention de la cigarette électronique en 2003 après 2 ans de recherches et développement. Rien à voir avec les compagnies du tabac même si l’on sait que l’une d’elles (Lorillard rachète blue cig) s’y intéresse de près depuis seulement quelques mois et que BAT va sortir une e-cigarette sans vapeur.
A notre avis, bien malin qui saura dire si l’ERS ment ou si elle se trompe.fleche-_rouge lire la suite

De plus, l’ERS affirme que la cigarette électronique est cancérigène car on a retrouvé des traces de Nitrosamine spécifique du tabac dans les e-liquides. Ce produit est cancérigène mais ce qu’oublie de préciser l’ERS, c’est que les doses mesurées étaient les mêmes que celles trouvées dans les patchs et autres gommes nicotinés vendus par les laboratoires pharmaceutiques pour un chiffre d’affaire de plus d’un milliard d’euros par an (voir article sur le sujet). Encore un oubli ou un vilain mensonge par omission de l’ERS ?
La dernière est la meilleure, dans l’article traduit par ailleurs, une chercheuse grecque affirme lors d’une session poster présenté lors du dernier congrès ERS de Munich en Septembre, que « la cigarette électronique provoque des dégâts irrémédiables sur le poumon chez des sujets sains ». Scoop repris par pas mal de journaux et blog sur la santé au vu de son interview. La cohorte examinée ? 8 sujets non fumeurs et 11 fumeurs. Malgré le fait qu’elle parle de fumées au lieu de vapeur, que l’échantillon soit peut significatif, on admettra qu’il existe bel et bien une résistance des voies respiratoires due à la vapeur des cigarettes électroniques. Inquiétant ? Dissuadant ? Non, plutôt distrayant car on sait çelà depuis de nombreuses années. La nicotine est un vaso constricteur connu (1) et le propylène glycol peut être irritant chez certaine personne. Si vous rajoutez à cela, l’inhalation de simple vapeur, vous avez toutes les conditions pour observer une légère résistance (10%) de la capacité respiratoire. Si je parle de légère résistance, c’est qu’il a fallu utiliser un IOS (oscillomètre par impulsion) pour mettre en évidence une différence si minime qu’elle n’était observable par un spiromètre.

Vous commencez à voir l’amalgame, « Cancer », irritation des poumons, compagnies de tabac. Vous y êtes ? À force d’assener des contre vérités et des lieux communs, l’ERS aura-t-elle atteint son but ?
Comment peut-on imaginer que des pneumologues se réunissant puissent risquer par leur discours de dissuader les pionniers vapoteurs qui contre vents et marées ont décidé de faire plus confiance à leur cigarette électronique qu’a leur cigarette usuelle. Heureusement que la majorité des pneumologues ne sont pas du même avis. On va, bien sur, entendre que l’ERS ne veut pas que ces personnes reprennent la cigarette mais qu’ils arrêtent. Voilà le discours : arrêtez ou mourrez qui revient comme une ritournelle alors que nous souhaitons tout simplement diminuer nos risques de façon responsable et en toute connaissance de cause. Christina Gratziou va plus loin, elle nous explique carrément dans son interview en évoquant la cigarette électronique: « vous pourriez aussi bien fumer ». Comment quelqu’un, qui se dit chercheur, peut faire des recommandations aussi criminelles.
Ayant longtemps travaillé dans l’industrie pharmaceutique, je suis conscient que quelquefois, tellement pressurisés par les objectifs, les chiffres et les résultats l’on en oublie le but principal qui est de sauver des vies.

Quand le lobbying pharmaceutique influence l’OMS et l’alarme sur les dangers imminent d’une grippe porcine ou aviaire, on se dit qu’au pire, tout ce qu’elle aura fait de mal et de faire dépenser des sous en vaccins aux citoyens et à la sécurité sociale des états. Quand il s’agit de l’orienter vers une possible voie létale, il faut s’indigner.
Comment çà ? Le Dr Christina Gratziou serait un instrument des laboratoires pharmaceutiques. Je voudrais juste qu’on m’explique comment cette chercheuse peut participer à des recherches sur le dispositif qui concurrence le plus les traitements de substitution nicotinique alors que ces recherches sont financées par un groupe pharmaceutique qui commercialise les traitements de substitution nicotinique supposés aider au sevrage ainsi que le Champix. C’est un conflit d’intérêt saisissant. On aurait aimé que cette information soit disponible sur la page ERS comme la réglementation éthique l’y oblige.

Pour finir, on voit de plus en plus d’études qui montrent que la cigarette électroniques présente un risque pour la santé plus de 100 fois inférieure à la cigarette traditionnelle. Il est normal que les sociétés médicales aient des sponsors issus des BIG Pharma. L’ERS est pourtant une des rares sociétés médicales à s’opposer encore à la cigarette électronique. Que ce soit au niveau cardiaque ou cancéreux. On eut apprécié que l’ERS déclare l’ensemble de ces sponsors dont une bonne part commercialise des traitements de substitution nicotinique en concurrence avec la cigarette électronique. La déontologie est à ce prix.

Auteur:  l’équipe e-steam

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 (1) On a trouvé que l’utilisation de chewing-gum à la nicotine pourrait aggraver les symptômes chez les patients souffrant de maladies respiratoires obstructives réversibles, habituellement l’asthme. Les traitements nicotiniques de substitution ou TNS, doivent donc être utilisées avec prudence dans ces conditions. Les chewing-gums nicotine entraînent un rétrécissement des voies aériennes appelés bronchospasme, qui est une obstruction de l’air entrant et passant par les bronches et dans les poumons, causant l’essoufflement ou respiration sifflante. Ces symptômes peuvent se produire immédiatement car les patients asthmatiques sont hypersensibles à des produits comme la nicotine ou le tabac. (source)