Un journaliste de PGVG va travailler, un jour par semaine, dans un shop de vape connu et fréquenté dans une petite ville pour se confronter à la réalité du terrain. Il vous livre ses observations, anecdotes et méditations à travers des journées type.
Jurassique Vape
Les moins jeunes des lecteurs de PGVG se rappellent sans doute la première période de la vape. C’était le temps où l’on regardait passer les dinosaures, assis sur le seuil de sa caverne, en tirant pensivement des puffs de son carto Boge ou de son Stardust.
Dinosaures mis à part, tout le monde convient généralement que, si les choses étaient d’une certaine façon plus amusantes dans leur côté rustique, l’amélioration du matériel est drôlement appréciable. La joie simple de pouvoir savourer son liquide en sentant à peu près le goût qu’il est censé avoir, sans avoir eu au préalable besoin de bricoler trente minutes pour que le matériel marche et sans se demander si, à la prochaine bouffée, on aura un dry hit.
Toute la vape est donc satisfaite. Toute ? Non. Un petit groupe d’irréductibles persiste, encore et toujours, à vouloir vapoter sur du matériel “à l’ancienne”, ce qui est le mot poli pour dire démodé. Dépassé. Complètement à la ramasse. Et ce, malgré les efforts considérables déployés par les conseillers des boutiques de vape. Dont votre serviteur, complètement désemparé face à certaines demandes.
La mode du rétrovaping ?
Ainsi, cette cliente qui ne vape que sur Stardust V3 en résistance CE5 d’Aspire. Vous ne comprenez pas cette phrase ? C’est que vous êtes entrés dans la vape après 2014. Pour l’époque, c’était de l’excellent matériel. Pour l’époque. Parce que, aujourd’hui, pour un client qui vape sur, que sais-je ?, un Nautilus, un Zenith, voire un simple T18, c’est la parfaite illustration de ce que “rustique” veut dire.
Bien entendu, nous lui avons tout fait essayer, à cette sympathique cliente. Nautilus, Zenith, T18, pods même, tout y est passé, sans que jamais, au grand jamais, elle ne trouve rien qui la satisfasse autant que ses CE5.
Elle a racheté un stock de Stardust, et acquiert toutes les résistances CE5 qu’elle parvient à dénicher, lucide sur le fait que ça devient de plus en plus compliqué. Vous connaissez la phrase de Jean-Claude Van Damme : “J’adore l’eau. Un jour, il n’y en aura plus.” Eh bien, les résistances CE5, c’est pareil. Je ne sais pas ce qu’on pourra proposer à cette dame ensuite. Je ne comprends pas pourquoi elle prend plus de plaisir à vaper sur ce vieux matériel que sur les trucs perfectionnés qui sortent. Je suis perplexe.
Eh non, il n’y a pas de conclusion, de chute, de morale ou d’enseignement à cet article. Il fallait juste que j’en parle à quelqu’un.